Frais à prévoir lorsque l'on devient propriétaire d'un bien immobilier
Devenir propriétaire de son propre bien immobilier est l’un des principaux objectifs d’une majorité des ménages, voire le rêve d’une vie. Outre le coût le plus souvent très important de l’achat d’un logement lui-même, et qui engage souvent sur le long terme, il faut être conscient qu’il va falloir assumer de nombreux autres frais que ce soit au moment de son acquisition, mais aussi tout le long de sa vie de propriétaire. Tour d’horizon des frais à prévoir lorsque l'on devient propriétaire d'un bien immobilier.
Quels frais à prévoir au moment de l’acquisition d’un bien immobilier ?
Devenir propriétaire d’un bien immobilier, surtout la première fois, est toujours une étape importante dans la vie. Parce qu’il s’agit d’un engagement le plus souvent de long terme, mais aussi parce qu’il représente un investissement qui mobilise des sommes très importantes, et qui la plupart du temps oblige à souscrire un crédit remboursable sur une période longue.
Outre le coût du bien immobilier convoité lui-même, devenir propriétaire implique également de prévoir des frais supplémentaires à payer, notamment au moment de l’acquisition.
Les frais de notaire et de prestataires éventuels
Acheter et devenir propriétaire d’un bien immobilier peut se faire par le biais d’un prestataire spécialisé dans ce type de vente, même si beaucoup de personnes ont recours notamment à des services entre particuliers pour trouver le bien de leur rêve et éviter ainsi les frais d’agences immobilières.
Les futurs propriétaires qui font appel à ces professionnels de l’immobilier doivent en effet prévoir des frais liés aux services rendus par les agents immobiliers, de la recherche d’un bien à la mise en relation avec les vendeurs, en passant par l’organisation des visites par exemple. Les frais d’agences sont en principe équivalents à 5 % de la valeur du bien ainsi acheté. Compte tenu du prix élevé de certains biens, cette commission peut parfois atteindre une somme importante.
Au moment de l’acquisition d’un bien immobilier, certains frais à payer sont aussi incontournables. C’est le cas des frais de notaire. Ces derniers se composent de taxes ou de droits de mutation par exemple, c’est-à-dire un impôt qui est dû lors de la transmission d’un bien immobilier à l’occasion d’une vente notamment et que le notaire perçoit pour le compte de l’État et qui est reversé aux collectivités territoriales.
Les frais de notaire comprennent aussi bien sûr les honoraires de ce professionnel qui sont réglementés (0,799 % du prix de vente par exemple pour un bien d’une valeur de plus de 60 000 euros), ainsi que ce que l’on appelle les « débours », soit les sommes engagées par le notaire en vue de l’acquisition du bien comme par exemple pour obtenir certains papiers administratifs, ou encore un extrait de cadastre.
Dans tous les cas, lors de l’acquisition d’un bien immobilier, les frais de notaire à prévoir ne peuvent pas être inférieurs à 90 euros et ne doivent pas dépasser 10 % de la valeur du bien.
Quels frais à prévoir lorsque l’on est propriétaire d’un bien immobilier ?
Être propriétaire d’un bien immobilier veut également dire supporter ensuite des frais de nature différente. Principalement, le remboursement des mensualités de son crédit immobilier pour ceux qui ont emprunté auprès d’une banque (la grande majorité des acquéreurs de biens immobiliers), mais aussi des frais liés à l’entretien du bien, et certaines taxes.
Acquérir un bien immobilier rime le plus souvent avec emprunt dont il faut assumer les remboursements tout au long de sa durée de vie, qui peut être longue, parfois jusqu’à 25 ans, voire davantage. En raison de l’augmentation des prix de l’immobilier depuis déjà de nombreuses années, pour un grand nombre de ménages propriétaires de leur habitation, le remboursement de leur crédit représente de loin la charge la plus importante d’un point de vue financier.
À côté de ces frais inévitables à rembourser, les propriétaires d’un bien immobilier sont aussi soumis à la taxe foncière. Hormis quelques exceptions notamment liées à l’âge, cet impôt est dû systématiquement une fois par an.
La taxe foncière, reversée aux collectivités territoriales, est calculée en fonction de la valeur locative cadastrale du bien immobilier, c’est-à-dire la valeur du loyer annuel que la propriété pourrait produire si elle était louée. Un pourcentage, déterminé par chaque collectivité territoriale, est ensuite appliqué à cette valeur locative.
Les propriétaires sont aussi assujettis à la taxe d’habitation, tout comme les locataires, un impôt qui revient également aux collectivités territoriales. Mais cette taxe d’habitation, qui fait l’objet d’une diminution progressive depuis 2018, ne concernera plus aucun ménage en 2023.
Enfin, comme tous les occupants d’une habitation, les propriétaires d’un bien immobilier doivent faire face à des frais liés au logement, appelés les charges. Il s’agit en principe des frais d’électricité, d’eau et de gaz dont le montant dépend du niveau de consommation des occupants du logement.
D’autre part, en tant que propriétaire d’un bien immobilier, vous devez prévoir des frais pour maintenir votre logement en bon état (réfection des revêtements de sols et des murs, chauffage, réseau électrique, plomberie, ravalement des façades, etc.). Des frais qui ont tendance à augmenter au fur et à mesure que le bien vieillit.
Le cas des biens immobiliers en copropriété
Les personnes qui font l’acquisition d’un bien immobilier en copropriété doivent prévoir des frais supplémentaires par rapport aux autres types de propriétaires.
Ils sont en effet dans l’obligation de supporter des charges que l’on appelle justement « de copropriété ». Il s’agit de participer financièrement, comme tous les autres copropriétaires, à la réalisation de gros travaux d’entretien d’un immeuble comme par exemple l’installation ou la rénovation d’un ascenseur, l’entretien des parties communes, le ravalement des façades, etc.
À ces participations aux frais engendrés par un bien immobilier en copropriété viennent aussi s’ajouter ceux facturés par le syndic de copropriété, l’organisme mandataire, obligatoirement choisi par les copropriétaires, chargé d’administrer et de gérer les finances de la copropriété.
Le plus souvent, il s’agit d’un syndic professionnel qui fixe librement ses tarifs de prestations, des tarifs qui sont votés ensuite en assemblée générale. Des frais donc à prévoir aussi pour les propriétaires d’un bien immobilier en copropriété.
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